DISCOGRAPHIE

1967

 

Ten Years After

1968

Undead

1969

Stonedhenge

1969

Ssssh

1970

Cricklewood green

1970

Watt

1971

A space in time

1972

Alvin Lee and company

1972

Rock & Roll music to the world

1973

Recorded live

1973

On the road to freedom

1974

positive vibrations

1974

Alvin Lee and company flinght

1978

Rocket Fuel

Then Years Later

     

 

Mercredi 15 novembre 2006 Noumatrouff Mulhouse.

La salle est bien pleine mais on est pas serré. La moyenne d'âge se rapprochant des idoles qu'il sont venu voir.

La salle est non fumeur et l'on attends pas longtemps avant de voir arriver en première partie un Cary T. Brown (trop) gentil mais sans plus, un folk à l'America tiré des fois vers les Eagles ou Cat stevens, (ils leur manquent un bon soliste) et enfin Lyons et ses acolytes arrivent. Il fut un temps on aurait dit Lee et ses acolytes mais le seul Lee qui reste et le batteur, le mythique Alvin et sa prestation inoubliable à Woodstock s'est écarté du groupe, remplacé par le jeune Joe Gooch. Sera t il à la hauteur du "guitariste le plus rapide du monde"?

Le concert commence, oscille entre blues et rock, des compositions "récentes", laissant la part belle à Chick Churchill l'organiste. Un air blasé mais toujours ravi de nous voir, précisera plus tard le batteur, le Lee restant. Un très bon concert, entraînant la tête et les pieds... Soudain Lyons lance "la prochaine chanson a été joué lors d'un festival en Angleterre, y'avait pas mal de monde Jimmy Hendrix, The Who.... " (en anglais bien sur). Et là.... l'apothéose... Il est des instants qu'on aimerai ne jamais voir s'arrêter... Lyons, qui avait laissé ses doigts de fée de coté jusque là (se préservait-il pour ce moment?) laisse exploser son talent, 3x30sec de riffs indémodables (entre autres Smoke on The Water) sur une mélodie dont je ne pourrai vous dire combien de temps elle a duré, longtemps, mais pas assez... le cadet suit le fondateur du groupe et laisse ses doigts danser sur les cordes. Il n'a certes pas le talent d'Alvin Lee, mais putain qu'il est bon le jeune!!! Je ne pourrai pas raconter la suite chronologiquement, pas d'alcool, pas de substances narcotiques, mais tout le public était en transe, un solo de batterie de 15 minutes sur lequel se greffe Good Morning Little Schoolgirl... ou Good Morning Little Schoolgirl sur lequel vient se greffer un solo de batterie de 15min.... je ne sais plus... Ce dont je me rappelle, c'est de la dernière chanson du concert... ambiance survoltée dans la salle, applaudissements continus pour les remercier de ce qu'ils sont en train de nous offrir... Et là, le riff que tout le monde attendait, I'm Going Home, la chanson d'Alvin, celle sur laquelle il a brillé, plus que brillé, une des meilleurs prestations de Woodstock.... Ceux qui l'on vécu (pourquoi je ne suis pas né plus tôt) ou ceux qui on vu le DVD du festival mythique le savent..

 

Toute juste une semaine après la découverte de neuf groupes régionaux aux multiples facettes dans le cadre de son deuxième Tremplin, clôturé par un concert exceptionnel où le Belge Elmore D nous plongea dans un bain de jouvence en dépoussiérant le Blues des origines, la Traverse s’ouvrait à un style musical résolument différent et sans détour : le Rock.

Époustouflant ! Phénoménal ! Gigantesque ! Démentiel ! 

Autant de superlatifs indispensables pour qualifier la prestation des Ten Years After Version 2004, qui bien que séparés d’Alvin Lee, continuent à déverser une musique volcanique et éruptive comme de la roche en fusion.

Mais avant d’être littéralement happé par la performance de cette formation mythique, rescapée de Woodstock, qui a fait déplacer la foule des grands soirs (certains inconditionnels sont même venus de Lille en moto !) dans une salle de concert pleine comme un oeuf, il revenait le privilège aux musiciens de Double Stone Washed, originaire du Sud Ouest, d’ouvrir les débats avec leur British Pub Rock qui a déjà fait ses preuves aux quatre coins de l’hexagone depuis plus de dix ans. Personne mieux qu’eux ne peuvent offrir une entrée en matière de ce registre, transition idéale entre le Blues et le Rock’n’Roll. Leur état d’esprit se résume dans la célèbre phrase de Muddy Waters : « The Blues had a baby, he named it Rock’n’Roll », la petite heure, passée sur scène, le démontra une fois de plus. L’unité s’affirme immédiatement, la mayonnaise prend inexorablement et le public apprécia chaleureusement. Une mise en route opportune et prenante qui eut pour effet de préparer idéalement nos sens à recevoir les envolées musicales distribuées par Ten Years After, sans imaginer à ce moment ce qui allait se produire.

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Les notes du premier morceau pourfendirent l’air moite et électrisée comme un coup de fouet magistral, les titres s’enchaînèrent les uns aux autres comme une chevauchée fantastique et le rappel sonnant et trébuchant gicla comme une estocade finale bienvenue. Impossible de résister à un tel déferlement d’énergie et de décibels, peaufiné par ses quatre formidables performeurs, constitué de mises en places hallucinantes et d’enchaînements déroutants dans une espèce de facilité déconcertante. Ils distillent un répertoire en acier trempé de classiques du genre composé d’un cocktail détonnant de Blues Rock, de Boogie, de Rock’n’Roll et de Heavy Metal en doses variables qui vous font reléguer aux oubliettes toutes notions de réalité, de temps et d’espace.

En premier lieu, le « p’tit jeune », Joe Gooch, qui fait rapidement oublier qui vous savez, en s’imposant en guitariste d’exception, volontaire et fougueux, puisant sa richesse instrumentale dans l’assimilation de nombreux styles tout en délivrant un chant efficace et habité. 

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Pas étonnant que les trois « anciens », qui n’ont rien perdu de leur ferveur, l’aient choisi pour faire partie de cette aventure : 

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Leo Lyons, étonnant bassiste rentre dedans au possible, stimulateur de service et dynamiteur de surcroît, peut compter sur le jeu de baguettes, percutant et céleste, concocté par Ric Lee

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illuminé dans le fameux Hobbit par un solo de batterie délirant où chaque élément à son importance. 

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Chick Churchill n’est pas en reste au clavier, martelant des plages de soutien permanent et rivalisant d’idées étonnantes qui étoffent le registre exprimé. 
Un sentiment palpable de plénitude, de satisfaction accomplie et surtout de bonheur partagé a envahi la Traverse de Cléon en réunissant plusieurs générations, qui peuvent aujourd’hui clamer haut et fort, s’il en était besoin, que : « Le Rock’n’roll n’est pas mort ! ». Cette année, les Britanniques de
Ten Years After l’ont prouvé, tout comme leurs collègues de Doctor Feelgood ou encore les Californiens d’Imperial Crowns. Il n’y a plus qu’à rêver de les voir réunit un jour tous les trois sur un même plateau…