Merci à Vapeur Mauve Production.
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Absalom est le cas typique du groupe
qui a côtoyé les légendes tout en restant dans l'ombre.
Ledit groupe, né à Nevada City dans les années 70, était voisin de Randy
California qui les voyait jouer dans leur garage, lui star, et eux anonymes
malgré une différence d'âge minime. Pourtant, un des membres de la formation
avait joué avec les Modern Lovers et Jonathan Richman était un ami de la
famille. Sur le plan musical, ces artistes, d'un niveau technique professionnel,
proposaient un mélange absolument passionnant d'une musique oscillant entre les
univers de Moby Grape, Quicksilver et du Grateful Dead. Le groupe avait su
absorber toutes ces influences pour proposer un rock psychédélique original et
diablement mélodique.
Incroyable que ces musiciens n'aient jamais trouvé de label pour les promouvoir
et cela malgré le soutien de plusieurs critiques musicaux américains qui ont eu
accès aux bandes des quelques morceaux que la formation avait enregistrés sur
ses deniers personnels !
Les chansons d'Absalom dormiront donc au fond d'un tiroir plus de 40 ans jusqu'à
ce que Bruno Parisse, fondateur du label Ruralfaune et vice-président de VM
Productions, nous en propose la publication, et nous avons décidé à l'unanimité
d'en faire notre premier projet.
Il s'agissait pour nous de publier l'ensemble des titres studio enregistrés par
le groupe (soit 4 titres seulement) et de compléter le disque par des morceaux
live inédits pour enfin donner sa place à Absalom dans la grande histoire du
rock.
Ces jeunes gens fréquentaient vraiment le gratin tout en restant dans
l'ombre..Aujourd'hui la plupart des membres sont morts et ceux qui sont encore
vivants on pas mal de pb de santé ..Ne pouvant plus vraiment défendre leur
oeuvre c'est George Parsons lui même qui a été notre contact pour ce projet qui
a mis plus de 1 an aboutir .
Un jour il nous a envoyé ce petit mot:
Vapeur Mauve Productions le 05/05/2012
Il y a une petite année, une quinzaine de membres du forum rock6070 ont eu
l'idée un peu folle de créer un label associatif afin de poser à leur tour leur
petite pierre sur le grand autel du rock'n'roll. Depuis, ils ont travaillé sans
relâche pour faire aboutir ce projet. Dépôt des statuts, élections du bureau,
ouverture d'un compte bancaire, création d'un site Internet... Les sujets de
travail ne manquaient pas afin de donner vie à ce projet.
Ce fut presque un boulot à plein temps qui a nécessité de nombreux et douloureux
sacrifices.
Oui, chers amis, le rock'n'roll a exigé son dû et nous l'avons payé sans
sourciller !
Ainsi, pour se donner corps et âme à ce projet, certains membres ont dû
abandonner leur boulot, d'autres ont revendu leurs enfants pour payer leur
cotisation. Mais aujourd'hui, je suis fier de leur dire que ces petits
sacrifices n'auront pas été vains. Car désormais, lorsqu'on évoquera les grands
labels français, on parlera d'Universal et, juste derrière, on citera le nom de
Vapeur Mauve Productions, nouveau mastodonte culturel au budget de 800 euros...
Une somme qui ferait rêver n'importe quel Grec...
Évidemment, la rumeur de cette naissance s'est propagée comme une traînée de
poudre dans le tout Paris médiatique. Très vite, les premiers artistes nous ont
contactés.
Jean-Jacques Goldman voulait effectuer son grand retour sur notre label.
Florent Pagny nous a proposé un projet de chant classique remixé en techno.
Christophe Maé nous a aussi parlé d'un truc, mais personne ne l'a écouté.
Après plusieurs réunions virtuelles cocaïnées, nous fûmes néanmoins dans
l'obligation de constater que tous ces projets ne correspondaient guère au
profil du chineur des membres du label. Il nous fallait trouver la pierre
philosophale, l'artiste ou le groupe génial mais obscur, de préférence des
années 60 ou 70. Des musiciens que l'histoire avait injustement recouvert du
linceul de l'ignorance.
Ainsi, nous sommes partis à l'aventure, nous avons traversé les 5 continents et
entendu des horreurs... Notre vice-président, véritable tête brûlée, a même
perdu 8/10 de son potentiel auditif après avoir écouté les premières démos de
Michel Sardou.
Mauro, notre trésorier, a chopé la diarrhée en écoutant l'alternative track de
"J'aurais voulu être un artiste" de Bernard Tapie. Quant à moi, j'ai frôlé
l'internement après avoir entendu les enregistrements du jeune Jean-Pierre
Raffarin et de son coverband de Johnny Hallyday. Bref, le danger nous guettait à
chaque virage, mais le voyage se poursuivait.
Nous traversâmes des déserts et des océans.
Nous soulevâmes des pierres.
Nous fouillâmes des grottes.
Nous escaladâmes des collines.
Et nous bûmes des bières.
Le sage dit que c'est au bout de la route que l'espoir pointe sa face rieuse.
Pour nous, l'espoir avait le visage d'un vieux Texan qui, un soir, nous raconta
l'histoire d'une légende.
Un groupe soi-disant mort né à Nevada City dans les années 70.
Il s'appellerait Absalom.
Un des membres aurait joué avec les Modern Lovers et Jonathan Richman serait un
ami de la famille.
Autre chose, ils auraient été les voisins de Randy California qui les voyait
jouer dans leur garage, lui star, et eux amateurs malgré une différence d'âge
minime.
Le vieil homme, à la voix abîmée par l'alcool et la cigarette, ajouta que le
groupe avait enregistré plusieurs titres mais qu'aucun n'était sorti
officiellement. Deux ou trois membres sont désormais décédés et les survivants
voudraient voir un jour leur musique publiée sur un support physique.
Incroyable !
Retrouver la trace d'un groupe qui a côtoyé autant de légendes tout en restant
dans l'ombre de la grande histoire du rock était tout à fait inespéré !
Mais encore fallait-il que la musique soit à la hauteur de nos espérances.
C'est donc l'oreille fébrile que nous avons démarré l'écoute de ces bandes
sacrées.
Le résultat était largement au-dessus de nos attentes puisqu'on avait affaire à
des musiciens d'un niveau professionnel qui proposaient un mélange absolument
passionnant d'une musique oscillant entre les univers de Moby Grape, Quicksilver
et du Grateful Dead. Le groupe avait su absorber toutes ces influences pour
proposer un rock psychédélique original et diablement mélodique.
Incroyable que ces artistes n'aient jamais trouvé de label pour les promouvoir
et cela malgré le soutien de plusieurs critiques musicaux américains qui ont eu
accès aux fameux cdr.
VM Productions tenait son premier projet !
Il s'agissait pour nous de publier l'ensemble des titres studio enregistrés par
le groupe (soit 4 seulement) et de compléter le disque par des morceaux live
inédits. Le choix du support pour un tel projet ne pouvait être que le LP.
Il aura encore fallu plusieurs mois d'efforts et de ténacité pour trouver les
ressources et les intervenants capables de faire aboutir ce projet. Aujourd'hui,
c'est chose faite et l'ensemble de l'équipe VM Productions est très fier de
pouvoir vous proposer ce disque qui, on l'espère, sera le premier d'une longue
série...
Je vous dis à bientôt, chers amis, et en ces périodes troublées, gardez quelque
part à l'esprit cette phrase de Gabriel Celaya :
« Tant que sur la terre il restera un homme pour chanter, il nous sera encore
permis d'espérer. »